Nous quittons Futaleufu en roulant sur de l'asphalte pendant 10 km jusqu' à la frontière avec l Argentine. Juste avant de quitter le Chili, une école primaire attire notre attention. Nous y serons reçus par le directeur qui nous laisse visiter et prendre quelques photos. Après le poste frontière, c'est le début du ripio. Le sentier traverse un paysage agréable mais le mauvais état de la chaussée laisse peu le loisir d'admirer le paysage, nous arrivons au village de Trevelin où nous avions prévu de nous ravitailler avant de rentrer dans le parc des Alerces. Nous nous arrêtons au supermarché "La Anonima"mais à la sortie,il est déjà 19 h ... trop tard pour continuer. Nous cherchons un camping et nous nous y posons à la nuit tombante (mais on a si souvent planté nos tentes qu'on pourrait le faire les yeux fermés). Là encore, nous sommes seuls car la saison est terminée. Il fait excessivement froid et il faut de courage pour aller prendre sa douche même avec de l'eau chaude! Le lendemain matin, comme souvent en Argentine nous avons des difficultés à retirer de l'argent. (Il y a la queue systématiquement aux guichets des banques qui ne délivrent -quand ça fonctionne -qu'une somme dérisoire 1500 pesos argentins soit 100 euros à chaque transaction et ceci avec une commission importante. Nous décidons cependant de prendre la direction du parc qui en cette saison est gratuit. 30 km d'asphalte et 70 de ripio nous attendent. Nous avons des provisions pour 3 jours (heureusement qu' on peut payer par carte dans les supermarchés) et il y a des campings libres dans le parc.
 Le soleil réchauffe peu à peu l'atmosphère et vers 14 h nous déjeunons sur une plage de galets où nous sommes rapidement envahis de guêpes... Nous reprenons les vélos et faisons halte vers 17h. Il fait chaud et on peut faire trempette dans le lac avant que le soleil ne disparaisse. Les différences de températures entre la nuit et le jour s'accentuent rapidement. C'est ici que nous rencontrerons Julian de Buenos aires et Catalina de Colombie qui ont construit un four à pain en quelques heures.
J55 Nous prenons le temps de discuter avec Catalina et Julian, de boire avec eux le maté puis nous reprenons la route. Nous pique niquons dans la forêt près du Lago Verde. Le temps est de nouveau nuageux mais ça ne gêne pas pour cycler. Nous nous arrêtons à 35 km dans le dernier camping du parc.
J56 Nous plions la tente mouillée : il a plu toute la nuit... mais heureusement on peut déjeuner sans pluie. Nous partons de nouveau sous un ciel nuageux et nous arrivons après 20 km à Chollila où nous pouvons enfin retirer des pesos argentins! Pour fêter ça, direction la panaderia (boulangerie) et ses médialunas (croissants recouverts du sucre) et en route. La courte étape de la veille nous a donné envie d'avancer aujourd'hui jusqu'à El Bolson. Nous ferons ainsi 100 km et nous arriverons à 19h30 à destination. Le temps de trouver le camping Quem Quem (accessible par une passerelle au dessus du rio Quem quem true) recommandé par Catalina et Julian, la nuit est tombée et nous montons la tente à la frontale.
Le camping est vraiment très agréable avec des emplacements sous les pommiers et une salle commune magnifique avec jeux d’échecs, bibliothèque, table de ping-pong, cheminée...Nous profitons seuls de ces installations et de ce lieu qui en été est une véritable fourmilière sans doute "peuplée de cheveux longs et de musique". Nous restons ici trois nuits et nous en profitons pour flâner dans la ville et ses alentours, nous faire des grillades dans la cheminée, des compotes de pommes maison et goûter à la bière locale.